Cette pièce est douloureusement actuelle : elle démontre comment les mêmes évènements pourraient avoir lieu dès demain, dans notre société, notre fonctionnement. Et ce, sans que personne ne bouge le petit doigt, ni même ne réalise ce qui se passe.
Ce récit, c’est celui de la grenouille dans l’eau froide ; et que l’on fait chauffer. En effet, la marginalisation et la culpabilisation d’une population - par inertie ou obéissance administrative, et parfois civile - produit un système d’une efficacité comparable à celle un rouleau compresseur.
Tout peut recommencer demain, avec une autre « catégorie » de population.
Le récit, c’est-à-dire la parole de l’auteur-narrateur, est divisé en six voix, dont une symbolisant la mise en mémoire. Les cinq autres constituent l’intériorité, les souvenirs, les pensées, le passé – autant qu’il est possible de l’imaginer – de l’auteur-narrateur.
Cet oratorio vibre au rythme que le texte lui insuffle, visant ainsi à les mettre tous deux en relief. C'est un chant, un appel au souvenir, à la mémoire.
Bien que ces termes, à force d’être répétés, perdent leur sens.
La mémoire, la conscience :
Des victimes de ces évènements ;
Du processus mis en place visant à occulter certaines personnes d’une société.
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